Concernant la durée pendant laquelle on patiente face à celui qui déroge à la religion | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
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Vendredi 10 Chawwâl 1445 H - 19 avril 2024 G

Fatwa n° 1163

Catégorie : Fatwas relatives au Manhadj (la Voie)

Concernant la durée pendant laquelle
on patiente face à celui qui déroge à la religion

Question :
Quelle est la durée prescrite pendant laquelle on patiente face à celui qui déroge à la religion ? Qu’Allâh vous récompense de la meilleure manière.

 

Réponse :

La Louange est à Allâh, Le Seigneur des mondes. Et que la prière et le salut soient sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour l’univers, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit :

Premièrement, il fait partie du bon comportement d’être équitable dans le traitement avec un musulman qui déroge à la religion ; deuxièmement, de le conseiller avec sincérité et loyauté, d’aimer pour [ce] frère ce qu’on aime pour soi, et de détester pour lui ce qu’on déteste pour soi ; troisièmement, tenir compte de la fraternité religieuse, répéter ce conseil – tant qu’il se peut – car « la première : est un devoir et une piété, la deuxièmement : est un éveil et un rappel, la troisième : est un blâme et un reproche »(1), et ensuite faire preuve de patience face à celui qui déroge à la religion après l’avoir conseillé.

Dans les limites de ma connaissance, il n’y a pas de délimitation de la durée pendant laquelle on patiente face au moukhâlif (celui qui déroge à la religion) après l’avoir conseillé. [Cette durée] varie plutôt selon le type de questions et les litiges pour lesquels il est conseillé, selon le contexte temporel pendant lequel le conseil est prodigué, selon le poids de la personnalité qui a dérogé à la religion et son rang dans le champ de la prédication. La période prescrite par rapport à cela est déterminée par le pouvoir d’appréciation du conseilleur, qui connait bien les contextes précités. Se cristallise ainsi dans l’esprit du conseilleur l’affaire du moukhâlif qui vacille entre l’espérance de revenir à la vérité et la désespérance d’y revenir, suite à son obstination et entêtement à rester dans le faux. C’est pourquoi il n’y a pas de délimitation dans la durée de patience face au moukhâlif. Elle est plutôt soit longue ou courte, en mesure de la prépondérance de l’espérance ou de la désespérance que le moukhâlif revienne à la vérité.

Cela étant dit, la science parfaite est auprès d’Allâh تعالى. Et notre dernière invocation est : Louange à Allâh, le Seigneur des mondes. Et qu’Allâh prie sur notre Prophète Mouhammad, sur sa famille, ses compagnons et ses frères jusqu’au Jour de la Rétribution, et qu’Il les salue.

 

Alger, le 18 de Chawwâl 1434 H,
correspondant au 25 aout 2013 G.

 


(1) Al-Akhlâq Was-Siyar Fî Moudâwât An-Noufoûs d’Ibn Hazm.