Le sens du terme «nourriture» dans le hadith d’Oum Qays | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
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Samedi 11 Chawwâl 1445 H - 20 avril 2024 G



Fatwa n° 383

Catégorie : Fatwas relatives au Hadith et ses Sciences

Le sens du terme « nourriture »
dans le hadith d’Oum Qays

Question :

On rapporte dans le hadith d’Oum Qays bint Mihsane رضي الله عنها « qu’elle avait amené son petit en­fant, qui n’a pas encore mangé de nourriture, au Messager d’Allâh صلَّى الله عليه وسلَّم qui le fit asseoir dans son giron. L’enfant urina sur le vêtement du Pro­phète صلَّى الله عليه وسلَّم, après quoi il demanda avoir de l’eau et aspergea [son vêtement] sans le laver »(1). Que signifie « qui n’a pas encore mangé de nourriture » ? Les dattes avec lesquelles on fait le Tahnîk à l’enfant et le miel qui sert aux soins sont-ils inclus dans le sens de « nourriture » [cité dans le hadith] ?

Réponse :

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Le sens de « nourriture » – citée dans ce hadith – n’en­globe pas le lait que l’enfant tète, les dattes qui servent au Tahnîk et le miel qu’il avale pour se soigner ou pour autre chose. C'est-à-dire : que l’enfant [d’Oum Qays bint Mihsane رضي الله عنها] ne s’est pas alimenté, exclusivement, avec autre chose que le lait. Car, ils ne sont pas donnés pour s’alimenter ; parce que, d’un côté, la cause du Tahnîk par les dattes ré­side dans le fait de chercher la bénédiction dans la salive du Prophète صلَّى الله عليه وسلَّم et, d’un autre côté, la cause qui justifie l’utilisation du miel réside dans le fait de chercher la gué­rison. Raison pour laquelle cet enfant ne peut être alimenté avec autre chose que le lait. Certains gens de science ont dit que le sens de « qui n’a pas encore mangé de nourriture » consiste à dire qu’il n’a pas commencé à manger en mettant tout seul la nourriture dans sa bouche ; d’autres inter­prétations ont été proposées. Mais le plus correct est l’avis qu’on avait initialement établi(2).

Le savoir parfait appartient à Allâh سبحانه وتعالى, et notre dernière invocation est qu’Allâh, Seigneur des Mondes, soit Loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 23 de Safar 1427 H
correspondant au 23 mars 2006 G.

 



(1) Rapporté par : Al-Boukhârî (223) et Mouslim (287), d’après Oum Qays bint Mihsane رضي الله عنها.

(2) Cf. : Fath Al-Bârî (1/326) d’Ibn Hadjar, Souboul As-Salâm (1/81) d’As-San‘ânî et ‘Awn Al-Ma‘boud (2/24) d’Al-‘Adhîm Abâdî.