Fatwa n° 534

Catégorie : Fatwas relatives à la Famille – Divorce

Du jugement de l’effectivité du divorce implicite

Question :

Un homme a dit à sa femme : «Excuse-moi, je vais amasser ta dot» et ce, après qu’il l’ait ramenée chez elle à cause des problèmes qu’ils ont eus l’un avec l’autre. Est-ce que cela est un divorce ou non, sachant qu’il a dit après, de façon explicite, qu’il ne visait pas le divorce par cette expression, que sa femme avait ses règles au moment où il l’a prononcée et qu’il s’excuse de ne pas la reprendre et avoir des rapports avec elle sous prétexte de la présence d’une ambigüité, comme il dit ?

Réponse :

Louange à Allâh, Maître des Mondes ; et paix et salut sur celui qu’Allâh a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Rétribution. Cela dit :

Sache, qu’Allâh t’accorde le succès, que le divorce implicite n’est effectif qu’avec l’intention de divorcer, car la parole probable(1) ne sera interprétée comme un divorce qu’avec l’intention. Et ce qui désignera le but de sa parole, qui peut sous-entendre le divorce et une chose autre [que le divorce], est, donc, l’intention et la volonté [de divorcer]. Aussi, il faut que son intention corresponde à la parole concernée. Si, par exemple, l’intention de divorcer était en lui et qu’il ait prononcé le divorce par une formule implicite, mais sans avoir l’intention de divorcer par cette parole, son divorce n’est pas effectif. Si, par contre, la parole prononcée n’est pas une expression qui désigne spécialement le divorce ou ne peut être comprise comme un divorce, alors ce n’est pas une allusion mais une parole inutile qui n’entraîne rien.

Quant aux autres questions qui découlent de celle-ci, comme le divorce innové, ou le fait d’excuser celui qui a eu des rapports suite à une ambigüité, y répondre ne sera nécessaire que si son divorce était effectif, puisque la personne mentionnée dans la question n’a rien dit qui exprime le divorce ou pourrait être compris comme un divorce. Et même si sa parole pouvait sous-entendre le divorce, il n’en avait pas l’intention, comme il l’a clairement exprimé. Sa parole est acceptée juridiquement et son divorce n’est pas effectif, tandis que du point de vue de sa pratique religieuse, nous laissons à Allâh son intérieur et le fond de soi-même, car c’est Lui qui a pleine connaissance de son intérieur et de ses secrets et Qui surveille les œuvres que l’on fait en privé.

Le savoir parfait appartient à Allâh, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit loué et que prière et salut soient sur notre Prophète, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 8 de Radjab 1426 H,
correspondant au 13 août 2005 G.

 


(1) Dont on peut comprendre le divorce, comme on peut en comprendre autre chose. (NDT).

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