Le jugement concernant le fait de regarder les dessins animés | Le site officiel du Cheikh Mohamed Ali FERKOUS
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Mardi 7 Chawwâl 1445 H - 16 avril 2024 G



Fatwa numéro : 298

Type : Fatwas diverses

Le jugement concernant le fait de regarder les dessins animés

La question :

Quel est le jugement concernant le fait de regarder les dessins animés ?

La réponse :

Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu’Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection. Ceci dit :

En effet, il est permis de voir les dessins animés, mais à condition qu’ils soient régis par les normes de la Charia telles que : la bonne intention, à savoir qu’ils soient objectifs de sorte qu’ils réalisent des fins orienteuses, instructives et éducatives, et qu’ils ne contiennent ni les aspects de dépravation et de dévoilement, ni de la musique, ni de l’éducation incorrecte ; c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas manquer aux bienséances et aux convenances islamiques ; comme ils doivent être dépourvus de tout appel au polythéisme ou à discréditer et dédaigner la religion avec un style comique et des tournures médisantes, ou à éloigner les gens de la religion par le biais des messages qu’ils transmettent.

Par ailleurs, ces dessins animés peuvent être recommandés si le message qu’ils contiennent traduit une éducation religieuse correcte. En outre, il est connu que les images avilies sont permises, vu que le Prophète صلّى الله عليه وسلّم a interdit toute image, excepté celle qui est un signe sur un vêtement(1). Aussi, cela est prouvé par le hadith de `Â'icha رضي الله عنها lorsqu’elle jouait avec les poupées(2). Ibn Qoudâma a dit dans El-Moughnî (7/216) en parlant à propos du fait de répondre à l’invitation aux fêtes de mariage : « Et si l’on ôte la tête de l’image, il n’y aura pas de détestation… aussi, si l’image représente un corps sans tête ou une tête sans corps, ou représente une tête et tout le corps n’est pas celui d’un animal ; ces cas-là ne sont pas concernés par l’interdiction, car de telles images ne sont pas considérées comme une image d’animal ».

Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu’Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed صلّى الله عليه وآله وسلّم, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 8 Ramadan 1426 H,

correspondant au 11 octobre 2005 G.

 



(1)  Rapporté par El-Boukhâri, chapitre des « Habits », concernant celui qui déteste de s’asseoir sur les images (hadith 5613), par Mouslim, chapitre des « Habits et de la parure », concernant l’interdiction de reproduire les images des animaux (hadith 5640), par Abou Dâwoûd, chapitre des « Habits », concernant les images (hadith 4155), par Et-Tirmidhi, chapitre des « Habits », concernant ce qui est rapporté au sujet de l’image (hadith 1750) et par En-Nassâ'i, chapitre de « La parure », concernant les images (hadith 5350) par l’intermédiaire d’Abou Talha رضي الله عنه.

(2)  Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre de « La bienséance » (hadith 4932), par l’intermédiaire de `Â'icha رضي الله عنها: « Un jour, le Prophète صلّى الله عليه وسلّم était revenue d’une conquête à Taboûk ou à Khaybar, lorsque le vent qui soufflait écarta le rideau qui cachait les poupées contenues dans le dépôt de `Â'icha. Le Prophète صلّى الله عليه و سلّم dit : « Qu’est-ce que c’est, ô `Â'icha ? ». « Mes poupées », dit-elle. Comme le Prophète صلّى الله عليه وسلّم vit parmi les poupées un cheval fait de morceaux de tissu et doté de deux ailes, il dit : « Qu’est-ce que je vois au milieu d’elles ? ». « Un cheval », répondit-elle. « Et qu’est-ce qu’il a sur lui ? », dit le Messager صلّى الله عليه وسلّم. « Deux ailes », dit-elle. « Un cheval avec deux ailes ? », dit le Messager صلّى الله عليه وسلّم. « N’avez-vous pas entendu que Salomon disposait de chevaux dotés d’ailes ? », dit-elle. Le Prophète صلّى الله عليه وسلّم éclata de rire au point de laisser apparaître ses molaires ». Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans « Âdâb Ez-Zifâf » (page 170). De plus, il est rapporté par El-Boukhâri (mais en d’autres termes), chapitre de « La bienséance », concernant le fait de plaisanter avec les gens (hadith 5779).