Fatwa n° 732
Catégorie :
Fatwas relatives à la famille – la fin du contrat de mariage – le divorce.

 

Les limites restreignant
la relation de l’homme avec sa divorcée
pour le bien des enfants de cette dernière

Question :

Je me suis mariée avec un homme qui a divorcé sa première femme avec laquelle il a eu deux enfants. Cependant, il est resté en contact avec elle pour être au courant de la situation des deux enfants. Il arrive qu’ils parlent de choses au-delà du nécessaire. Quelle est, alors, la norme qui régit la permission de parler entre eux ? Qu’Allâh vous rétribue en bien !

Réponse :

Louange à Allâh, Seigneur des Mondes ; et paix et salut sur celui qu'Allâh عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection. Cela dit :

Si l’homme divorce sa femme et que le délai de viduité (Al-`Idda) s’écoule, elle sera alors, pour lui une étrangère et il ne lui sera pas permis de faire ce qui lui était permis (de faire) avec elle après le contrat de mariage, car elle devient une étrangère par rapport à lui. En revanche, elle a le droit de lui parler dans la mesure du besoin et en utilisant des paroles bienséantes dénuées de tentation et de critique, sans s’étendre (dans la conversation) et sans parler d’une voix attirante dans le dessein de le séduire, conformément au verset où Allâh عزّ وجلّ dit :

﴿فَلاَ تَخْضَعْنَ بِالْقَوْلِ فَيَطْمَعَ الَّذِي فِي قَلْبِهِ مَرَضٌ وَقُلْنَ قَوْلاً مَعْرُوفًا﴾ [الأحزاب: 32].

Sens du verset :

… ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le coeur est malade [l'hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent﴿ [Al-Ahzâb (les Alliés) : 59].

Il en est de même pour l’homme. Ainsi, il n’a pas le droit de la séduire et d’utiliser les enfants comme moyen pour arriver à la tentation et à ce qui ne plaît pas à Allâh تعالى. Il doit craindre Allâh, car Il sait :

﴿خَائِنَةَ الأَعْيُنِ وَمَا تُخْفِي الصُّدُورُ﴾ [غافر: 19].

Sens du verset :

…la trahison des yeux, tout comme ce que les poitrines cachent﴿ [Ghâfir (le Pardonneur) : 19],

﴿مَا تُكِنُّ صُدُورُهُمْ وَمَا يُعْلِنُونَ﴾ [النمل: 74].

Sens du verset :

… ce que cachent leurs poitrines et ce qu’ils divulguent﴿ [An-Naml (les Fourmis) : 74].

Néanmoins, Allâh a disposé pour cette situation une issue dans le cas où l’homme la désirerait, (mais) à condition qu’elle ne soit pas séparée de lui irrévocablement (c’est-à-dire qu’il ne l’a pas divorcée trois fois). En effet, il peut la reprendre comme deuxième épouse, à condition d’être équitable pour ce qui est du logement et la cohabitation, afin d’éviter les interdits et les causes de la tentation.

Le savoir parfait appartient à Allâh عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allâh, Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.

 

Alger, le 14 de Radjab 1428 H,
correspondant au 28 juillet 2007.

 

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